Dans ce tp, on utilise la boîte à outils openssl pour :
- Chiffrage/déchiffrage (symétriques et à clés publiques).
- Hashage.
- Signature.
- Création/Utilisation de certificats.
Vous pouvez utiliser les fonctionnalités suivantes :
openssl genrsa -out fichier_rsa.priv size
génére la clé privé RSA de taille size. les valeurs possible pour size sont : 512, 1024, etc.
openssl rsa -in fichier_rsa.priv -des3 -out fichier.pemchiffre la clef
privé RSA avec l’algorithme DES3. Vous pouvez utiliser DES, 3DES, IDEA, etc.
openssl rsa -in fichier_rsa.priv -pubout -out fichier_rsa.pub
stocke la partie publique dans un fichier à part (création de de la clé publique associée à la clef privée dans le fichier fichier.pem).
openssl enc -algo -in claire.txt -out chiffre.enc
pour le chiffrement de claire.txt avec l’algorithme spécifié (openssl enc --help pour avoir la liste des possibilités ou bien openssl list-cipher-commands) dans un fichier chiffre.enc.
openssl enc -algo -in chiffre -d -out claire
pour le déchiffrement.
openssl dgst -algo -out sortie entrée
pour hacher un fichier. L’option -algo est le choix de l’algorithme de hachage (sha, sha1, dss1, md2,md4, md5, ripemd160).
openssl rand -out clé.key nombre_bits
pour générer un nombre aléatoire de taille nombre_bits (utiliser l’option -base 64 pour la lisibilité).
openssl aes-256-cbc -in claire.txt -out chiffre.enc -e -k clé.key
pour chiffrer un fichier avec l’AES.
openssl rsautl -encrypt -inkey rsa.pub -in clair.txt -out chiffre.enc
chiffrer fichier.txt avec la RSA en utilisant la clef publique rsa.pub.
openssl rsautl -decrypt -inkey rsa.priv -in chiffre.enc -out fihcier.txt
pour déchiffrer le fichier fic.dec.
openssl rsautl -sign -inkey ras.priv -in fichier.txt -out fic.sig
pour générer une signature.
openssl rsautl -verify -pubin -inkey rsa.pub -in fic fic.sig
pour vérifier une signature.
La liste des algorithme de chiffrement symétrique est donnée par la commande
openssl enc -ciphers
Pour chiffrer le fichier toto avec le système Blowfish en mode CBC, avec une clé générée par mot de passe, le chiffré étant stocké dans le fichier toto.chiffre , on utilise la commande :
openssl enc -bf-cbc -in toto -out toto.chiffre
Pour déchiffrer le même message, on utilise la commande :
openssl enc -bf-cbc -d -in toto.chiffre -out toto.dechiffre
Exercice 1
diff
.
Exercice 2
Le cryptogramme cryptogramme a été chiffré avec AES en mode CBC, la clé de 128 bits ayant été obtenue par mot de passe. Sachant le codage en base 64 du mot de passe est VHN1bmFtaQo=, déchiffrez le cryptogramme.
Pour chiffrer le fichier toto avec une clé explicite, il faut utiliser les options -K (ou -kfile) et -iv
L'exemple qui suit montre la commande pour chiffrer toto avec Blowfish en mode CBC avec un vecteur d'initialisation de 64 bits, et une clé de 128 bits :
openssl enc -bf-cbc -in toto -out toto.chiffre \ -iv 0123456789ABCDEF \ -K 0123456789ABCDEF0123456789ABCDEF
Exercice 3
Générez une clé pour aes-256, ainsi qu'un vecteur d'initialisation (128 bits). Chiffrez et déchiffrez (AES 256 en mode CBC) le fichier clair correspondant au cryptogramme de la question précédente.
On peut générer des clés RSA avec la commande
openssl genrsa -out keyfile size
Exercice 4
Générez une clé RSA sur 2048 bits dans le fichier key.pem.
Que donne cat key.pem.
openssl rsa -in keyfile -text -noout
permet de visualiser vos clés
Exercice 5
openssl rsa -in maCle.pem -idea -out maCle.pem
Exercice 6
Envoyez votre clé publique à un voisin. Celui-ci vous enverra la sienne. Générer un petit fichier texte et envoyez-le à votre voisin chiffré avec sa clef publique. Lui vous enverra un fichier chiffré avec sa clef. Renvoyez-lui le message qu’il vous a envoyé mais en clair.
Exercice 7
Toujours en binome : A génére une clef AES 256 qu’il chiffre avec la clef publique RSA de B et il lui envoye le chiffré. A partir de là, B récupère la clef (en clair), et il chiffre un gros fichier avec l’AES et la clef AES. Il envoie le gros fichier chiffré à A qui doit le déchiffré.
Pour calculer un hachage, utiliez la commande
openssl dgst -algo -out hash fichier
Exercice 8
/usr/bin/bash
, en choisissant SHA256 (Secure Hash Algorithm) comme algorithme de hashage. Refaire pour obtenir la version binaire du hash dans le fichier executable.hash.bin. Comparer la taille de /usr/bin/bash
, de executable.hash et de executable.hash.bin. Quelle est la longueur du hash en nombre de bits ? On recommence avec un fichier court oof.
Quelle est la longueur du hash en nombre de bits ?Changer un seul bit dans oof. Comment change le hash ?
On recommence avec MD5 (Digest Message) comme algorithme de hashage. Quelle est la longueur des hashs en nombre de bits.
openssl
. Conclusion ?S’il s’agit tout simplement de calculer des hashs, on peut utiliser directement certaines commandes, sans passer par openssl. Par exemple les commandes md5sum ou shasum. C’est le cas, par exemple, lorsqu’on télécharge des packages dont on veut vérifier l’intégrité de la copie (à condition bien sûr que le site officiel de l’éditeur du package publie le hash du package).
Exercice 9
Vous vous retrouvez en possession du hachage MD5 d'un mot de passe que vous voulez casser.
dde2790ce930e3d425305c36afd4e69c
Ecrivez un programme force brute qui teste tous les mots d'un dictionnaire. Pour calculer le hachage MD5 d'une chaîne, utilisez la fonction MD5 de openssl (-lcrypto à la compilation)
#include <openssl/md5.h> unsigned char *MD5(const unsigned char *d, unsigned long n, unsigned char *md);
Testez avec le dictionnaire /usr/share/dict/cracklib-small
.
Exercice 10
Vous avez réussi à récupérer le fichier /etc/shadow
d'un serveur avec la ligne suivante
toto:$6$oAwY6QyT$WALN/YdWiU16lh19DqFHgLYYj77Grn3L88L8vX8IkgXQJyxH1r4L9/2zjY1fdM81Sx/cv821MXfPHbP.nvR2W.:16680:0:99999:7:::
Retrouvez le mot de passe du compte toto en procédant comme à l'exercice précédent (utliser la fonction crypt
)
#include <crypt.h> char *crypt(const char *key, const char *salt);
Pour signer un "document", on calcule d'abord une empreinte de ce document. La commande dgst permet de le faire.
openssl dgst -algo -out hash fichier
Signer un document revient à signer son empreinte. Pour cela, on utilise l'option -sign
de la commande
rsautl.
openssl rsautl -sign -in hash -inkey cle -out signature
et pour vérifier
openssl rsautl -verify -in hash -pubin -inkey cle -out hash
Exercice 12
Le fichier signatures.tar.gz contient deux fichiers accompagnés d'une signature, ainsi que la clé publique de la clé
RSA ayant produit la signature. De ces deux fichiers, lequels a bien été signé.
Exercice 13
Reprenez le binôme de la partie RSA. Envoyez à votre binôme le fichier /etc/passwd et une signature, qui la vérifiera.
Vous allez jouer le role d'une autorité de certification. Par défaut, OpenSSL utilise le fichier de configuration "/etc/ssl/openssl.cnf" pour la génération des certificats. Pour utiliser un fichier de configuration personnalisé, il suffit d'ajouter l'argument "-config {fichier_de_configuration_personnalisé}" à la commande openssl. Avant de pouvoir générer un certificat , il faut obligatoirement générer une clé RSA ou DSA. Générez une clé RSA mykey.pem pour l'autorité de certification chiffrée avec idea.
Pour générer ses propres certificats, sans passer par une autorité de certification externe :
openssl req -new -x509 -key mykey.pem -out ca.crt -days 1095
On indique pour le paramètre "-out" le nom de l'autorité de certification à générer puis la durée de validité en jour avec le paramètre "-days" Cette autorité de certification permettra de signer les futures demandes de certificats auto-signés. Cette génération est à faire une seule fois. Le Common Name à indiquer ne doit correspondre à aucun nom de domaine ayant besoin d'un certificat. Cette autorité de certification peut-être mis à disposition du public afin d'être intégré dans les différents navigateurs comme étant une autorité de certification reconnue.
Vous allez jouer le role de quelqu'un qui veut obtenir un certificat pour sa clé RSA. Générez une clé RSA dans mykey.pem.
Exercice 14
Générez une requête de demande de certificat pour votre clé.
openssl req -new -key maCle.pem -out maRequete.pem
Consulez cette requête avec
openssl req -in maRequete.pem -text -noout
Exercice 15
Expliquez les différents éléments contenus dans cette requête. La clé privée du sujet y figure-t-elle ?
Exercice 16
A l'aide de la requête de certificat, générez un certificat pour votre clé publique. Vous jouez donc le role ici de l'authorité de certification.
openssl x509 -req -in maRequete.pem -out moncertif.pem -CA ca.crt -CAkey mykey.pem -CAcreateserial -CAserial ca.srl -days 90
Affichez ce que contient le certificat.
L'option -CAcreateserial est à utiliser seulement la première fois. Ceci va générer un identifiant (ca.srl). Lors des prochaines certification (pour renouvellement ou pour d'autres domaines) l'identifiant, contenu dans le fichier ca.srl, sera incrémenté à l'aide de l'option -CAserial ca.srl
Pour vérifier la validité d'un certificat, on peut utiliser la commande verify :
openssl verify -CAfile ca.crt moncertif.pem
Exercice 17
Vérifier le certificat généré.
--ssl-cert
et --ssl-key
)
--ssl
.Que se passe-t-il coté client si vous rajoutez l'option --ssl-verify
?
ncat --ssl-verify --ssl localhost port
--ssl-trustfile
, dites à ncat de faire confiance à l'autorité de certification
qui a signé le certificat du serveur.Connectez-vous au serveur ncat en utilisant votre browser. Pour cela, faites un fichier rep.http
qui contient une réponse http qui sera renvoyée au navigateur. Par exemple
HTTP/1.1 200 OK <html> <head> <title>TP</title> </head> <body> <h1>TEST</h1> </body> </html>
Le serveur renvoie systématiquement la même réponse :
ncat -l 8080 < rep.httpVérifiez depuis votre navigateur.
Malgré tout, cela ne suffit pas. Le navigateur devrait vous réclamer l'extension subject Alternative Names
qui permet
d'associer emails, ip, noms, etc. En l'occurence, il faut associer le nom localhost au certificat.
En tant qu'autorité de certification, recréez le certificat du serveur en ajoutant localhost comme nom associé au certificat.
openssl x509 -req -in maRequete.pem -out moncertif.pem -CA ca.crt -CAkey mykey.pem -CAcreateserial -CAserial ca.srl -days 90 -extfile x509.cnfle fichier x509.cnf
subjectAltName = DNS:localhost
Retestez.